Radioen

On air

Notturno  |  Brennan Wedl - Fake Cowboy

play_arrow Live
arrow_back_ios

100komma7.lu

100komma7.lu

/ Royaume-Uni: Sur le pied de guerre

Hospitalisations

Royaume-Uni: Sur le pied de guerre

Confronté à une seconde vague particulièrement virulente, le Royaume-Uni traverse actuellement la pire période depuis le début de la pandémie. La pression sur les hôpitaux n'a jamais été aussi intense, avec 35.000 malades du Covid-19 actuellement hospitalisés dans le pays. Même si le nombre de cas positifs a légèrement baissé ces derniers jours, la situation reste inquiétante et certains appellent à de nouvelles restrictions. Boris Johnson avait imposé un confinement national le 5 janvier dernier.

auto_stories

3 min

Devant la sortie du "Royal Free Hospital" à Londres, Mark, l'air hagard, tient un grand sac en plastique rempli d'affaires à la main. Cet après-midi il est venu récupérer les effets personnels de son épouse.

Transfers à autres hôpitaux

A 37 ans, atteinte d'une forme sévère du Covid, plongée en coma artificiel, elle a passé plusieurs jours dans l'unité de soins intensifs du Royal Free Hospital. Mais hier, elle a été transférée dans un autre hôpital en grande banlieue.

" C'était l'une des patientes les plus stables de l'unité, donc ils ont décidé de la transférer. Ils avaient besoin de libérer des lits pour des patients qui en avaient plus besoin qu'elle. Le nouvel hôpital est assez loin. J'aurais préféré qu'ils la gardent ici mais j'imagine que ca ne change pas beaucoup pour moi car je ne suis pas autorisé à lui rendre visite."

Ici 43% des lits sont occupés par des patients Covid: le Royal Free est l'un des nombreux hôpitaux londoniens à avoir dépassé le seuil recommandé de 92% de taux d'occupation des lits.

Selon les autorités médicales britanniques, le pire n'est pas encore passé. Entre fin décembre et mi-janvier, la moyenne des cas positifs quotidiens au Royaume-Uni tournait autour des 60.000.

Depuis quelques jours cette moyenne est descendue autour de 45.000, mais il va encore falloir attendre avant de constater une amélioration.

Soignants sur le pied de guerre

Foto: picture alliance / Photoshot

Le docteur Jeeves Wijesuriya, porte-parole d'une association de soutien aux soignants s'inquiète pour certains de ses collègues, proches du burn-out.

"Il y avait déjà eu l'effet de la première vague sur ceux qui ont travaillé comme des fous et ont donné tout ce qu'ils pouvaient pour les patients. Et maintenant, cette nouvelle phase de la pandémie, tout le monde est très fatigué, l'impact est considérable sur la santé mentale des équipes. Il y a un nombre grandissant de personnel qui souffre d'anxiété, stress et dépression à cause de ce qu'ils voient dans le cadre de leur travail, et de la situation tragique dans laquelle se trouvent certains de nos patients, particulièrement dans les unités de soins intensifs "

Signe encourageant, depuis quelques jours, le nombre de nouvelles hospitalisations a reculé dans certaines régions pour la première fois depuis début décembre.

"Le confinement commence à montrer ses premiers effets" a réagit Boris Johnson. Mais le premier ministre est actuellement sous pression pour renforcer le confinement déjà très strict.

De nouvelles restrictions à l'horizon

L'opposition travailliste demande de nouvelles mesures pour contrer cette deuxième vague particulièrement virulente. Pour l'instant, le gouvernement se refuse à imposer plus de restrictions, mais il ne l'exclut pas.

Parmi de potentielles nouvelles mesures envisagées si l'épidémie ne recule pas: une limite sur la distance autorisée pour les sorties, ou l'arrêt du click and collect pour les produits non-essentiels.