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Royaume-Uni

Les scandales de Boris Johnson

À la veille des élections locales, le Premier ministre britannique Boris Johnson est empêtré dans plusieurs scandales qui risquent d'entacher sa réputation. Malgré un démenti de Downing Street, les médias britanniques ne semblent pas prêts à oublier.

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3 min

Le Premier ministre Boris Johnson. Foto: picture alliance / Photoshot

C'était sans doute la phrase de trop. Boris Johnson, connu pour ses remarques qui provoquent parfois un sourire coupable, a peut-être été trop loin cette fois-ci. Selon un article du Daily Mail, le Premier ministre britannique aurait confié "préférer voir les corps s'entasser par milliers" plutôt que de mettre en place un deuxième confinement début novembre. Avec plus de 127.000 morts du Covid au Royaume-Uni, l'un des chiffres les plus élevés d'Europe, la phrase fait tâche. Et le scandale ne s'estompe pas.

La pression monte...

Dès parution de l'article, le service de presse du Premier ministre a nié ces affirmations "totalement fausses" selon Downing Street. Boris Johnson lui-même a réfuté ces propos, affirmant que le souhait du public est que "le gouvernement fasse en sorte que les confinements fonctionnent", ce qui a été le cas selon lui.

Malgré ces dénégations, la pression monte sur Boris Johnson. Les médias britanniques, tous bords confondus, se lancent dans la quête de la vérité avec acharnement. Des tabloïds aux journaux les plus respectés, tous ont titré sur cette affaire qui secoue Downing Street. Mais si la polémique monte autant, au-delà de l'absence de faits concrets et prouvés, c'est surtout parce que de tels propos venant de Boris Johnson ne semblent pas si surréalistes. Depuis le début de la crise du Covid, "BoJo" a brillé par son scepticisme. On se souvient encore d'une conférence de presse où le Premier Ministre Britannique se vantait d'avoir rencontré des patients Covid hospitalisés et leur avoir serré la main. La seule précaution à prendre selon lui était de "bien se laver les mains après". Quelques semaines plus tard, il était hospitalisé de la même maladie et entre la vie et la mort.

De l'avis général, la mise en place du premier confinement au Royaume-Uni a été trop tardive, la fermeture des frontières trop timide, tiraillant un Premier ministre et un gouvernement libertaire entre raison et maintien de l'économie et des libertés individuelles. Boris Johnson avait finalement cédé à la mise en place d'un second confinement début novembre en promettant aux Anglais qu'ils seraient libres de passer les fêtes en famille. Des propos sur lesquels il a dû revenir à quelques jours de Noël, incitant ses concitoyens à rester chez eux pour la fin d'année. Quelques semaines plus tard, un troisième confinement était prononcé. Il a duré plus de trois mois.

...la popularité semble rester

Ce dernier scandale arrive aussi à un moment peu favorable à Boris Johnson. Compromis sur les impôts avec le PDG de Dyson pour avoir plus de ventilateurs, rénovation de son appartement de Downing Street avec de l'argent public ou encore conflits d'intérêt avec sa conjointe Carrie Symonds, il n'y a plus qu'à choisir. Son ancien conseiller politique Dominic Cummings a publié un billet sur son blog la semaine dernière, où il présente le Premier ministre comme un personnage peu futé requérant constamment son avis.

Malgré tous ces scandales, la popularité de Boris Johnson semble à peine érafler. D'après les derniers sondages à la veille des élections locales, le parti conservateur reste premier face à l'opposition travailliste.