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Plan francais de relance: des réformes structurelles en attente

La France espère obtenir de l'UE 40 milliards sur les 100 milliards de son plan national de relance. Tandis que l'accent est mis sur le climat et le digital, les projets portant sur des réformes structurelles y sont décrits de facon peu précise.

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3 min

C'est un document dense, de plus de 800 pages que la France a remis ce mercredi à Bruxelles. Son objectif: obtenir de l'Union européenne 40 milliards d'euros sur les 100 milliards de son plan de relance national pour faire face à la crise du Covid.

Feu vert pour les investissements

Selon l'économiste, Gregory Claeys du Think Tank européen Bruegel, Paris devrait avoir ses milliards. Son plan rentre dans les clous des priorités fixées par la Commission européenne et les États-membres. "Il y a une énorme partie de l'argent qui va aller vers des projets verts, et vers la transition numérique. C'est ce sur quoi, les pays s'étaient accordés comme priorité."

Dans le détail, la France fait la part belle à la transition numérique. Elle promet d'y investir plus de la moitié des 40 milliards de l'UE. Soit près de 6 milliards d'euros dans la rénovation énergétique, 6,5 dans la mobilité verte, ou encore plus de 5 milliards d'euros pour le développement des énergies vertes. Quant à la transition numérique, elle concernera près d'un quart des dépenses.

Des reformes structurelles en attente

Feu vert donc pour les investissements. Mais en ce qui concerne les réformes structurelles, l'autre condition exigée par l'exécutif européen, là c'est plus nébuleux.

"Dans le plan, le gouvernement a mis tout ce qui traînait. La réforme liée à la loi climat que la France vient de voter, le plan Ségur pour la santé et les personnes âgées dépendantes, et la réforme plus problématique de l'assurance chômage, qui va réduire les prestations chômages et inciter les gens à travailler. Cela figure dans les engagements de la France", explique l'économiste français Henry Sterndyniak, membre des économistes atterrés.

Un véritable catalogue de réformes donc auquel on peut rajouter la promesse faite par le gouvernement de légiférer sur la gestion des dépenses publiques françaises. Mais il manque à ce catalogue un élément important: la réforme des retraites. Elle était un point phare du quinquennat d'Emmanuel Macron et un des engagements de la France vis-à-vis de Bruxelles. Elle avait suscité aussi beaucoup de manifestations. Sur le sujet, le gouvernement a plutôt préféré un engagement oral.

"Le gouvernement a quand même dit qu'il va prendre des mesures sur la réforme des retraites, sans le mettre dans une fiche. Sans doute que la Commission aurait préféré un engagement plus net. Mais le gouvernement sait qu'il ne pourra pas faire la réforme des retraites avant 2022."

Un vrai sujet de campagne présidentielle

2022, l'année des élections présidentielles. Le gouvernement marche donc sur des œufs. Car ce plan pourrait donner du grain à moudre aux partis eurosceptiques. "En France, on a des parties anti-européens, qui n'approuveront pas que la France doit présenter un plan qui s'aligne sur les desiderata de l'Europe", analyse Henri Sterdyniak.

Les premiers deniers européens sont espérés au plus tôt en juillet. Les élections présidentielles françaises, elles, sont prévues en mai 2022. Et la rapidité avec laquelle l'Union va débourser cet argent promet d'être un vrai sujet de campagne.


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