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/ Second tour des Municipales en France

Chronique

Second tour des Municipales en France

Dimanche 28 juin avait lieu le second tour des Municipales en France, près de trois mois après le premier ayant eu lieu le 15 mars. Plus de 4.800 communes françaises élisaient leurs maires sur fond de Covid-19 et d'abstention historique marquée par une percée des Écologistes dans plusieurs grandes villes françaises et un échec pour le parti du Président Macron.

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3 min

Photo: picture alliance / NurPhoto / Estelle Ruiz

Après une attente particulièrement longue, dû au confinement, c'était hier le second tour des Municipales, plus de trois mois après le premier qui avait eu lieu dans une France en pleine pandémie du coronavirus.

Si 30.000 communes, dont les rurales ont décidé de leurs maires au premier tour le 15 mars, plus de 157.000 candidats et 16,5 millions d'électeurs étaient concernés par ce scrutin.

Des mesures extraordinaires

Il y avait donc près de 4.800 communes à décider de leurs élus, dont des villes stratégiques ou symboliques comme Paris, Le Havre, Lille, Perpignan, Lyon ou Marseille. Ce 28 juin, le vote s'est déroulé sous des litres de gel hydro-alcoolique, à coup de renfort de gestes barrières et de masques.

À la fermeture des urnes, cette échéance étrange s'est ponctuée par une percée historique des coalitions écologistes et de la gauche aux Municipales et un taux d'abstention record faisant de ces deux aspects les deux stars de la soirée électorale.

Un grand nombre d'abstentions

Il est vrai que de Cinquième République les chiffres de l'abstention n'avaient jamais été aussi haut. 60 pour cent, un record historique. Presque un pays: Un échec pour la démocratie pour certains, le drapeau de la peur de la contagion ou du satané manque de civisme des français préférant un soleil dominical à la discrétion sombre des isoloirs pour d'autres. S'il faut voir les choses à la loupe, c'est un mélange de tout cela, qu'est ce cocktail qui a marqué cette élection du sceau de la désertion.

L'hésitation politique du gouvernement sur la maintenance du premier tour en pleine paranoïa pandémique, le contexte social et de grogne généralisé, ponctué de manifestations des forces de l'ordre, dans une économie épuisée par le confinement et de tensions communautaires sur le débat des violences policières ont donc eut la peau de la participation.

Les résultats

Du côté des résultats, la débâcle du Parti de la République en marche sonne comme un camouflet pour la Présidence, dans des villes stratégiques conquises par les alliances écologistes et de la gauche.

Malgré son niveau historique, l'abstention cependant ne peut pas occulter la percée, elle aussi sans précédent, des écologistes dans les villes de France. Poitiers, Besançon, Tours, Strasbourg, Lyon ou Bordeaux, à droite depuis 70 ans. Dans le Grand Paris, la réélection d'Anne Hidalgo, a-t-elle été largement acquise avec près de cinquante pour cent des voix.

Le parti d'extrême droite Rassemblement nationale, rafle quant à lui une ville d'importance, Perpignan avec l'élection de Louis Aliot, ancien compagnon de la fille de Jean Marie le Pen.

En conclusion, la débâcle du parti présidentiel fut sans appel et nécessitera une réflexion sur cet échec cuisant, en attendant l'échéance présidentielle de 2022, où les sondages donneraient un éventuel duel de la candidate du parti d'extrême droite et Emmanuel Macron.